En plein tumulte du festival de photographie, entre deux expositions, nous sommes partis en quête des meilleures adresses de la ville. Et celle-ci s’est glissée directement dans notre liste des meilleurs restaurants à Arles.
Ici, la cuisine est minuscule. Derrière le comptoir, le chef s’active comme dans un théâtre miniature. En salle, Juliette, sa compagne, mène la danse. Mieux vaut réserver : la rumeur court vite, et Paou a clairement le vent en poupe.
En terrasse, on contemple la petite placette, ce micro-quartier qui concentre déjà quelques pépites. Arles n’est pas bien grande, mais elle a, elle aussi, ses coins “hype” où l’on aime se retrouver.
Tables vert kaki, devanture bleu ciel… une élégance discrète, si ce n’est ce nom “PAOU” tracé en rouge vif, comme un appel du ventre. Le menu, court et efficace, arrive. On ne tergiverse pas et on commande toute la carte.
Une cuisine dans l’air du temps

Dans l’assiette, c’est à la fois direct et inventif. Vous vous demandez comment ? Par le tour de main d’un chef qui ne vient pas forcément d’ici, mais qui a su tisser sa propre langue culinaire. Un soupçon d’Ottolenghi par-ci, et surtout des associations bien à lui.
Comme ce duomo de riz aux herbes, nappé d’un yaourt citronné, ponctué de champignons, noisettes et fromage. Ou encore ce sandwich focaccia, mortadelle et pesto de pistache — passé de main en main autour de la table, comme un calumet de la paix. Il fallait bien que tout le monde y goûte.
Et puis les desserts ont achevé de nous séduire : un gâteau cerise-citron, aussi frais que solaire, et un fondant au chocolat… maison. Et ça, on applaudit. Parce que les mauvais fondants industriels court un peu trop les rues (oui oui on vous voit).

Petite adresse de neo-cuisinier
Tout ici rappelle que l’on est dans une adresse qui coche toutes les cases de la nouvelle scène gastronomique : petites assiettes à partager, carte courte, produits triés sur le volet… et, bien sûr, du vin nature.
Alors oui, on pourrait se lasser de ce genre d’endroit, et c’est vrai qu’on s’en lasse, souvent. Mais seulement quand c’est creux derrière la façade. Ici, c’est l’inverse : c’est bon et ce n’est pas snob. Et surtout, il y a ce petit couple adorable, aux antipodes de l’attitude distante . Gentils, attentionnés… trop choupi, tout simplement.
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